05/07/06 – Etape 18 – Refuge de la Renclusa – 6h00 +707 -1362
Parti à 8h45 à cause du mauvais temps. Réveil dans
le brouillard. Après le petit déjeuner, il se met à pleuvoir. On attend.
La
bande de jeunes scouts part à la faveur d’une éclaircie. On enchaîne ! Les
autres suivent. On a de la chance, le temps reste gris mais la visibilité
s’améliore, on passe le premier col en suivant 2 jeunes qui connaissent le coin.
Descente raide en ramasse pour moi, en marche arrière, les fesses en l'air pour
Patrice ! On passe le petit col suivant ensemble, puis c’est la descente dans
les cailloux. Pause pour eux, nous continuons. Je profite des névés autant que
possible, mais parfois trop raide, risqué, je reprends les cailloux. Arrivé
presque en bas, on entend un cri, on se retourne et l'on voit un des 2 jeunes
qui a décroché en ramasse glisser longtemps jusqu’à heurter le bord en rocher.
On stoppe, je remonte sur une épaule et j’attends quelques instants pour voir
s’il se relève. Au bout de qq. minutes on les aperçoit tous les 2 marcher, donc
pas de bobos graves, mais il est certainement bien abîmé par la glace.
La
suite de la descente est longue, il fait chaud, arrivé à l’Hospital de Bénasque
pause tél. à Pascale pour qu’elle ne s’inquiète pas. Sandwich et drink, on
remonte la route sur qq. km, et on attaque la montée de 300m restante pour atteindre le refuge aperçu d’en bas. Arrivé à
14h45. Lavage des fringues, on se change, il fait chaud. Le refuge est en
construction, c’est le bordel, marteau piqueur à fond. La pièce principale est
chauffée par la cuisine ouverte type américaine. 16h30 le journal est fait. Il y
a qq. français, on attend le groupe de scouts d’hier.
Discuté avec
l’allemand qui est parti premier et seul ce matin, courageux. Discussion
également avec un couple américain de Géorgie. Je retrouve mon anglais, ça fait
plaisir alors que seul l’espagnol est compris ici.
18h, les qq. gouttes qui
tombaient se transforment en grêle qui reste au sol comme hier. Le sol est
blanchi par de petites boules de polystyrène en qq. mn. Quel pays ! Mais c'est
devenu commun pour moi. Heureusement c’est en fin de journée, je suis à l’abri
depuis qq. heures. Pour les grandes étapes, il faudra le beau temps.
On a
regardé les étapes restantes, on vient de dépasser la moitié ! Je ne m’imagine
pas encore en faire autant ! La montagne par la suite devrait être moins haute,
ce qui veut dire moins de cailloux, mais une température en hausse comme en
Corse sur le GR20.
Patrice est parti à la pêche aux journaux, difficile de
trouver des sujets intéressants sans la compréhension de la langue. Après un
moment de silence, chacun plongé dans ses lectures, Patrice me dit qu’on mouline
la soupe ? Il s’agit en fait de la perçeuse à percussion dans le mur !